Eloïse vs Senji

Fruit Défendu Messages : 80 Date d'inscription : 02/08/2011

Carnival Corpse
Corbeau vs Rossignol rieur

Description du ring : Terrain au rebord cyclique. Environnement rocheux : Un rocher central d’une dizaine de mètres de hauteur, d’une vingtaine de mètres de diamètre, à l’inclinaison insuffisante pour autoriser l’escalade à main nue. Sommet avec surface relativement plate. D’autres rochers sont présents un peu partout à hauteur d’homme sans compter que le sol soit tortueux (attention de ne pas perdre l’équilibre). Eclairage à l’Est impliquant que subsiste des zones d’ombres plus ou moins intenses. Les spectateurs peuvent faire glisser leur angle de vue pour ne pas rater une miette du spectacle !

Arrivée des deux concurrents dans une petite cage par le plafond de l’arène hermétique, posés chacun à l’opposé du terrain.

Prises de parole :
-Commentateur : Lady and gentleman. Bienvenue dans le Carnival Corpse ! Le match d’aujourd’hui oppose le Corbeau au Rossignol rieur. A mon signal … Prêt ? Partez !
-Icône Popeye : Depuis le temps que j’attendais le match du Corbeau. Pivert est un miraculé. Son adversaire actuel n’aura pas cette chance !
-Icône Sam : Rien n’est moins sûr … Le Corbeau est réputé pour ses faiblesses face aux femelles. Et vous savez comme moi d’à quel point le Rossignol rieur n’est pas une Sainte.
-Icône Kid : Cette planche à pain ? Impossible qu’elle fasse de l’effet au Corbeau. Vous rêvez éveillé !
-Icône Daisy : En tout cas, ce match promet d’être intéressant … Observons.
-Icône Jason : Vous avez raison, j’ai hâte de voir la performance des deux concurrents.

Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit… trop concentré sur le lendemain, laissant mon impatience prendre le dessus sur mon sommeil. Rien ne m’excitait jamais plus que l’idée d’un nouveau combat à venir. Je suis seulement resté allongé quelques minutes sur mon lit, à fixer le plafond miteux de ma cellule, je rêvais éveillé, à cette adrénaline qui allait bientôt pouvoir prendre possession de tout mon corps. Le Carnival Corpse. Y avait-il un autre endroit dans tout Deadman Wonderland où je me sentais plus à ma place ? Je réfléchis, je cherche, je ne trouve pas, alors je laisse échapper un ricanement en envisageant la confrontation du lendemain. Mais impossible de rester sans bouger… je ne pouvais même plus me contenir, alors je me suis levé, j’ai fait les cent pas, je me suis entrainé, j’avais l’impression que rien ne pourrait calmer cette folie carnassière qui m’habitait. Demain j’allais enfin me retrouver dans l’arène après une attente qui m’avait semblé interminable, sans fin ! Mais demain... ça me paraît encore trop loin… pourquoi attendre plus longtemps hein ? Là, tout de suite, maintenant, je voulais pouvoir assouvir mes plussions instinctives. Patience… patience… je n’y arrive pas, je persiste à me le répéter encore et encore mais il n’y à rien à faire. J’ai eu beau essayer toutes les choses possibles et imaginables que je me suis rapidement retrouver à court d’idées. Alors tout ce que j’ai pu faire, c’était me rallonger et tourner en tous sens sans pouvoir m’endormir.

La nuit me paraissait affreusement longue, c’était comme si le temps tournait au ralentit, jouant avec mes nerfs. C’était une sensation presque insupportable, mais impuissant face à la main cruelle des heures qui s’écoulent, je ne pouvais qu’attendre… attendre et pester contre ce silence qui régnait dans tout le secteur G. J’écoutais, attentivement, réceptif au moindre pas qui pourrait raisonner sur le sol, dépêche toi de venir foutu gardiens, sinon je ne t’attendrai pas et je me rendrai au seuil du Carnival Corpse avant même que l’arène ne s’ouvre ! C’est pas possible, combien de temps faudra-t-il encore que je poireaute comme un imbécile en me tournant les pouces ? Une minute ? Une heure ? Plus encore ? Je me laisse retomber sur mon lit, les bras écartés en étoile et pousse un profond soupir de mécontentement, quand finalement j’entends ce bruit de pas salvateur qui devient de plus en plus perceptible, de plus en plus proche. Enfin !! Mon cri d’impatience à été entendu, je me lève en toute hâte, une énergie hors du commun me maintenant dans une forme Olympique. Avant même que le gardien n’arrive à ma cellule, je pris les devant et ouvris la porte par moi-même, faisant sursauter au passage le pauv’ gars qui était venu me chercher.

-Allez grouille toi on y va !

L’homme me regarde les yeux écarquillés et acquisse d’un signe de tête. Je connaissais le chemin par cœur et marchais presque trois mètres devant mon accompagnateur, j’avais presque l’impression que c’était moi qui le conduisait sur le ring. Mais je ne pouvais plus attendre, j’allais finalement être récompensé de m’être torturé pour rester un temps soit peu calme avant l’heure de l’affrontement, maintenant je n’avais plus aucune raison de me retenir, je ne tenais plus en place intérieurement, et mon cœur se mit à battre intensément alors que je me dirigeais vers la petite cage de métal qui allait me déposer sur le terrain. D’en haut je pus apercevoir les détails de la surface de combat, on se serait presque cru au grand canyon avec tous ces rochets dispatchés un peu partout.
Le moment approche, la cage descend lentement vers le sol tandis que la voix nasillarde du présentateur raisonne d’un haut parleur. Le Rossignol Rieur ? J’avais déjà entendu ce nom quelque part me semble-t-il… mais peu importe je n’allais pas lui laisser la victoire. Depuis ma défaites contre le Pivert Ganta, je m’étais juré de ne plus perdre un seul match… et je m’étais entrainé avec acharnement, encore et toujours plus pour dépasser mes propres limites. Alors je n’allais pas laisser mon adversaire l’emporter, je me battrais jusqu’à la mort s’il le faudrait mais la victoire serait mienne !

Enfin, enfin c’est le moment, la cage dans laquelle je me trouvais s’ouvre, et je me retrouve face à une jeune fille aux cheveux noirs… là aussi son visage me semblait familier. Je la fixe quelques seconde, le temps de la dévisager avec un regard psychopathique et un large sourire malsain, peu importe qu’elle soit une nana, je n’allais surement pas réduire mes coup face à elle, et même si combattre les femmes ce n’était surement pas ce que je préférais dans le Carnival Corpse, je me laissais tout de même croire qu’elle pourrait m’offrir un combat intéressant… tout du moins c’est ce que j’espérais. Autant faire durer le plaisir, depuis le temps que j’avais attendu un nouvel affrontement.
J’avance de quelques pas, une expression de démon fixé sur mon visage et j’entrecroise mes bras, laissant deux petites lames munies de dents sortirent des bagues que je porte aux pouces. Puis d’un coup sec, je me tranche la peau dans une sensation mêlé entre une infime douleur à laquelle je m’étais habitué et la montée d’adrénaline que me provoquait l’excitation du combat tant attendue. Une gerbe d’hémoglobine jaillit de mes avants bras sans toutefois retomber sur le sol, au contraire, elle semble en apesanteur et prend forme. Mes bras sont alors munis de deux lames de sang… les serres du Corbeau font enfin leur apparitions et je me mets en place paré au début du combat

-C’est partit !

Une à une les peluches avaient été alignées, dépoussiérées et brossées, en entrant dans la chambre on pouvait remarquer cet ordre étrange qui régnait dan la chambre, un habitué des lieux remarquerait rapidement cet ordre qui n'était pas familier à cette chambre. Seulement le seul habitué de la chambre était… Introuvable… Eloïse Barden avait disparu. Oh, attendez, zoomons un peu, oui, je crois qu'elle est là. entre le mur et son armoire, agenouillée face au bloc de béton qui délimitait sa chambre. La demoiselle parlait à voix basse de façon monotone comme si elle déballait une litanie. En approchant un peu la litanie se transforme en chanson, une comptine. Une comptine que la jeune fille chante avant chaque Carnival. Elle caressait les oreilles d'un lapin rose duveteux, chantant sa comptine du bout des lèvres. La nuit passa ainsi, Eloïse ne dormit que très peu mais qu'importe l'adrénaline qui montait lentement dans ses veines la tiendrait éveillée pour le Carnival.

Un gardien vit la chercher au levé du jour, elle prit encore plusieurs minutes pour réarranger ses peluches, les saluant chacune ce qui exaspéra fortement le garde, soupirant à qui mieux mieux il se tenait dans l'encadrement de la porte et attendait la jeune fille. Agacée de l'entendre soupirer elle se tourna vers lui et lui offrit un regard qui promettait mille morts -le Carnival approchant elle devenait intenable- ce qui eut pour effet de tenir coi le garde le reste de son rituel. Elo sortit de sa chambre sans un regard pour le garde et se dirigea vers le terrain de jeu en sautillant. Les couloirs, elle les connaissait par coeur, celui-là la faisait quitter le quartier des Deadmen, celui-ci passait à côté de la salle de repos des gardes. Celui-ci, enfin, était la dernière ligne droite avant l'entrée du ring. N'ayant pas envie d'attendre le garde, qui trainait trop à son gout, la demoiselle se mit à courir, elle connaissait très bien l'endroit et les barreaux de métal de sa cage lui étaient familiers.

Elle entra dans la cage, l'adrénaline coulant, à présent, à flot dans ses veines, elle sautillait de plus belle un grand sourire plaqué sur les lèvres. Enfin une trappe s'ouvrit et la cage se mit en mouvement descendant lentement vers le sol du ring. La descente est trop longue pour la jeune fille qui trépigne d'impatience voulant à tout prix voir son adversaire. Enfin la cage s'ouvre et en face d'elle apparait le Corbeau -Senji Kyomasa de son vrai nom- grand, bien bâti et large d'épaule on aurait pu croire que sono avantage de taille le ralentirait mais que nenni ! Senji faisait partie des Deadmen les plus rapide qu'Eloïse connaissait, bien évidemment elle en faisait aussi partie, petite, légère et très réactive elle bondissait comme un cabri. Le rossignol rieur… Elle doit être l'une des rare à ne pas tenir son nom de ses attaques, autrement il aurait fallu l'appeler "le bulldozer" ou "le yoyo infernal". Non son nom lui vient du bruit que l'on peut immanquablement entendre lorsqu'elle combat. un rire où la joie pure se fait entendre. Le jeune homme sourit de toutes ses dents, un sourire carnassier et un regard de psychopathe, oh il en faut plus pour effrayer Eloïse, au contraire, ce sourire l'excite d'autant plus qu'elle sait que le Corbeau est dangereux pour avoir gardé un souvenir de lui marquant : sa cicatrice à l'oeil. Ce combat à venir faisait frémir le corps entier de la jeune fille. Cependant elle prit le temps d'observer le terrain offert pour ce Carnival Corpse.

Un terrain rocailleux, avec un grand rocher au centre, en utilisant sa branche de sang comme d'un grappin elle pourrait sans aucun doute monter sur le rocher et ainsi réduire la surface de combat, mais cela elle le ferait plus tard, quand ils auraient "fait connaissance". Pour l'instant elle continuait à regarder autour d'elle, des trous -dangereux ça-des petits rochers qu'elle pourrait utiliser comme tremplins. Oui ce terrain lui allait bien, il faudrait juste qu'elle fasse attentions aux trous. Elo reporta son attention sur son adversaire, entre temps il s'était changé en démon et lorsqu'il croisa les bras pour les entailler elle sut qu'il ne lui ferait pas de fleur, ça tombait bien elle n'était pas réputée pour être généreuse. Eclatant d'un rire strident, fidèle à elle même, où perçait la joie plus que la folie la jeune fille le regarda changer son sang en deux longues lames.

-Que le jeu commence. Fit-elle un sourire de joie démente collé au visage.

Il était enfin arrivé, mon jour J mon égérie, cet instant que j’attendais depuis… combien de temps déjà ? Surement longtemps, oui, même bien trop longtemps. L’inactivité c’est jamais une chose très agréable, sa rend paresseux parce qu’on se complait dans le fait de ne rien faire. Et moi, je n’ai jamais supporté de rester inactif, rien qu’à l’idée de rester assis sur une chaise sans bouger pendant plusieurs heures ça me donne des envies de meurtre ! Alors imaginez quand on passe chaque jour à espérer que le carnival corps vous choisira bientôt comme étant son prochain candidat, à force d’attendre, d’attendre et d’attendre encore, on fini par croire qu’on à même été oublié. Ce « tournois » si on peu appeler ça comme ça, c’était… ma nouvelle vie, ma raison d’être, d’exister et de devenir plus fort, un peu comme si après mon incarcération à Deadman Wonderland, j’étais mort puis ressuscité afin de vivre une nouvelle vie, bien différente de celle que je vivais avant. Et me retrouver au sein de cette arène m’offrait cette sensation d’être là, et d’exister… pour quelqu’un autre que pour moi-même… peu importe s’il s’agissait de charognards qui vous acclament avant de vous porter un coup de poignard dans le dos au moindre signe de faiblesse, ou bien de sacrés dingues prenant plaisir à observer ces combats de coqs qui se déroulaient ici chaque jour.

Alors je me fichais bien de ce que pouvais penser mon auditoire tant qu’il prononçait mon nom, dans le bon ou le mauvais sens du terme, ça non plus ça n’a pas d’importance, simplement pour montrer que c’est bien moi, et que je peux encore avoir une utilité quelconque dans ce monde de barge pourtant moins fou que le monde extérieur. J’ignorais la peur, pas de stress, pas d’anxiété, rien qu’une poussé d’adrénaline qui faisait frissonner chacun de mes muscles au point de me retrouver entièrement crispé d’excitation. Aujourd’hui était un nouveau jour de mon existence, un nouveau jour où le Corbeau allait exister, et où il allait frapper sans merci de ses serres acérées. La jeune femme devant moi ne semblait pas inquiète non plus, au contraire, elle semblait même sur d’elle et observait calmement le terrain avant de se retourner vers moi. Son petit rire strident était tout à fait attrayant, si elle se comportait comme ça face à moi c’est qu’elle avait au moins la certitude de pouvoir me vaincre et ça… bon sang que c’était boostant ! Ca me faisait même réfléchir malgré moi à quel pouvait bien être le potentiel de cette nana qui ne me semblait étrangement pas si inconnue… où est ce que j’avais déjà vu ça tête ? Peu importe ce n’était certainement pas le moment de penser à ça. Je m’étais déjà mis en garde, les deux lames de sang sortant de mes avant-bras pointées en avant dans la direction de ma future proie. Un sourire dingue toujours collé à mes lèvres, impatient de voir ce que me réserverait ce « rossignol rieur »

-YAAAHOOOO !

Au top départ, voyant que mon adversaire ne semblait pas décidé à attaquer en premier, je me décidé à le faire moi-même… je savais bien qu’attaquer le premier signifiait souvent subir le contre coup de la parade mais j’allais pas rester 107 ans à attendre qu’elle veuille bien se décider à me foncer dessus, et ça me permettrait ainsi de voir quel était un peu son style de combat. Dans un hurlement qui montrait tout à fait ma joie immense à pouvoir enfin combattre, je me précipitais à grande vitesse face à la jeune fille qui continuait à sourire elle aussi évitant sans la moindre difficulté les obstacles qui se trouvaient sur mon chemin, à savoir les cratères et les rochets qui se trouvaient un peu partout sur le terrain. Pas très pratique tout ca, si ça devenait trop encombrant il faudrait voir à nettoyer un peu toute cette rocaille. Arrivé au niveau de mon adversaire J’engageais un premier coup de lame à la verticale, puis un deuxième de mon autre bras à l’horizontale. Un grand nuage de poussière de se dégagea de la zone. Je n’étais pas encore certain de l’avoir touché, mais quitte à être sur autant continuer dans le bon sens, passant derrière celle qui se trouvait être mon adversaire j’intentais un saut en hauteur au cas où le rossignol serait toujours là et tenterait de s’interposer, les deux lame en avant, fondant vers le sol comme un oiseau de proie foncerait sur son futur repas.

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